Turquoise, lapis-lazuli, sodalite, cornaline, malachite et obsidienne, les pierres dures reviennent en force et font chatoyer les bijoux de leurs couleurs franches.
On les appelle pierres dures, mais en joaillerie, la turquoise, la malachite, le lapis-lazuli ou encore la cornaline sont surtout ornementales. Même si leur utilisation remonte à l’Antiquité, elles ont été oubliées, puis redécouvertes et adulées dans les années soixante-dix. Aujourd’hui, leur vivacité et leurs tonalités toniques dynamisent les créations de bijoux et séduisent plus que jamais la joaillerie.
Bien avant le règne du diamant, les pierres ornementales constituaient un produit de luxe destiné aux souverains. Leurs couleurs attirantes fascinaient et faisaient l’objet d’un commerce intensif.
Entre le lapis-lazuli d’Afghanistan, qui provenait de mines exploitées depuis neuf mille ans, situées à 3500 mètres d’altitude, et la turquoise très prisée des pharaons, qui l’importaient du mont Sinaï ou d’Iran, les bleus aux tonalités éclatantes ont de tout temps inspiré des bijoux d’exception. Depuis l’antiquité, l’émotion suscitée par ces gemmes est restée vive et elles continuent encore de nos jours à faire vibrer les créations.
Les pierres dures utilisées dans la joaillerie sont multiples et se distinguent des pierres fines et précieuses par leur caractère opaque, par opposition aux pierres fines ou précieuses qui elles sont translucides. Les plus appréciées se remarquent à l’intensité et la vivacité de leurs teintes ou encore à la beauté de leurs veines blanchies. Les créateurs ne s’y trompent pas, multipliant les créations colorées et l’utilisation des pierres ornementales.
« L’émotion suscitée par ces gemmes est restée vive »
Dans leurs habits verts, les malachites, qui évoquent le glamour de la Riviera des années 1970 cher à Piaget, constituent un must pour la créatrice Tamara Barrier, dont les bijoux ressuscitent la légèreté de cette période insouciante. Sensible à cette mouvance, dinh van a choisi avec une attention redoublée les pierres dures qui composent ses nouvelles menottes. Emblématiques des créations du joaillier, les menottes se parent de pierres ornementales et déclinent toutes les tonalités. Quant à Chopard, il imagine d’élégantes variations de son emblématique Happy Hearts dans de charmants duos d’or rose et de cornaline.
« Les créateurs multiplient les créations colorées et l’utilisation des pierres ornementales »
De plus, les courants qui ont rythmé et animé les années 1970, ont bouleversé la joaillerie traditionnelle. Dès cette période, elle a renoué avec les pierres ornementales, oubliées depuis la période Art déco.
Vertes, bleues, rouges, les pierres dures déploient leurs palettes toniques et acidulées dans des aplats de couleurs qui illustrent leurs personnalités affirmées. N.K.
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